Déchets sublimés (2013)

La série « Déchets sublimés » a été initiée par Alain Randour, Président du SYMIDEME (Syndicat Mixte pour le traitement des Déchets Ménagers du Pays de Pévèle au Pays des Weppes).
Une exposition de 30 photographies (tirages 60X90 ou 80X80 sous verre acrylique) a été produite par le SYMIDEME. Elle a été présentée à Lille Grand-Palais, Phalempin, Annoeullin, Orchies, Pont-à-Marcq, Maing.


"Un cœur entremêlé à des fils électriques, une terre compressée entre des sacs plastiques, des oiseaux virevoltant au-dessus de montagnes abstraites, une araignée au cœur d’un décor à la Shuiten, des bouteilles à l’assaut d’un hypothétique sommet, un champ ocre et bleu, ce voyage d’un an d’André Jacquart au centre des déchets que notre quotidien rejette en quantités, avant de retrouver une seconde vie par le retraitement, acquièrent une nouvelle dimension grâce au regard du photographe, beauté tragique ou teintée d’humour, espaces surréalistes, abstractions de couleurs et de matières, un voyage singulier que chacun pourra entreprendre selon sa sensibilité et son imagination.
L'approche photographique d'André Jacquart, magnifiant couleurs, matières, reconstructions géométriques ou paysagères, nous projette dans un « lieu autre » qui est à comprendre comme un ensemble de relations entre objets, espaces naturels, œuvres humaines, où l’objet peut se reconstruire, se reconduire de manière divergente, se « rejouer » en interaction.
Qu’est-ce qui se rejoue là ? Curieusement chacun de ces objets, fruit d’un design industriel, d’un design produit, investi d’une identité visuelle propre, défini au sein d’un cadre d’usage spécifique, empilé, multiplié, contraint, mixé à d’autres entités issues du monde naturel, se trouve « rejoué » dans une nouvelle forme de représentation industrielle de l’objet, celle du retraitement ou de l’abandon, produisant intentionnellement ou malgré elle un « lieu autre » dont chaque œuvre d’André Jacquart en produit une vision essentielle et nous propose d’en investir l’espace propre pour en faire un « lieu nôtre », projection de notre imaginaire et de notre propre vision de l’objet.
Une œuvre qui aura toute sa place dans l'art contemporain et que l'on attend avec impatience exposé lors de manifestations telles que Lille Art Fair ou le LAM, dans des postures différentes, peuvent en organiser."
Eric Dubois-Geoffroy (imagesencours.com )